خلاصة:
Georges Ohnet et Jules Verne comptent parmi les romanciers célèbres de la deuxième moitié du XIXe siècle, Verne étant plus connu et le plus universel, bien entendu. Tous deux sont considérés comme des romanciers populaires, le deuxième dans le genre du roman d’anticipation et d’aventures et le premier dans celui du roman de mœurs. Les deux étaient influencés par le plus grand phénomène du siècle : la révolution industrielle. Même si les éléments d’idéalisme et de l’imaginaire qui tissent l’intrigue des romans populaires éloignent le lecteur à se retrouver dans son monde réel, mais la sensibilité de ces écrivains envers ce phénomène nous permettrait peut-être à pouvoir appeler ces romans scientifiques, ou bien, industriels.Cet article, après une présentation des deux romans, essaie d’analyser les points de divergence et de convergence dans l’écriture de ces romans afin de trouver la manifestation du progrès scientifique et ses conséquences dans ces œuvres. La recherche essaiera de répondre ainsi à cette question : quelles sont les manifestations des symboles de l’industrialisation de la société dans le monde imaginaire et idéale de ces écrivains ?
ملخص الجهاز:
Même si les éléments de l’idéalisme et de l’imaginaire qui tissent l’intrigue des romans populaires éloignent le lecteur à se retrouver dans son monde réel, mais la sensibilité de ces écrivains envers ce phénomène nous permettrait peut-être à pouvoir appeler ces romans scientifiques, ou bien, industriels.
« En effet, c’est la Science, avec un S majuscule, qui est ici sous-tend, tout le roman, sous forme d’une lutte symbolique entre les deux héros et leurs conceptions différentes de l’utilisation que l’humanité en fait » (Martin, 1996, VII).
Le quatrième point commun entre ces deux écrivains et leurs romans est l’idéalisme tissé autour des villes : Pont-Avesnes et Franceville ; un idéalisme sous-jacent dans le Maître de forges et un idéalisme net et explicite dans Les Cinq cents millions.
Dans le premier paragraphe, Ohnet décrit très rapidement la grande usine de la ville ; mais quoi qu’il essaye de la présenter sous un jour favorable, tant pour les patrons que pour les ouvriers, et d’en faire une utopie industrielle, il rappelle quelques effets néfastes de ces symboles de l’industrialisation.
Les Cinq cents millions comptent parmi les romans d’anticipation, où en créant deux cités modèles, Franceville, l’utopie du bien-être et de l’hygiène, et Stahlstadt, cette ville-usine, Jules Verne s’est montré un extraordinaire visionnaire.
L’amour occupe une place importante dans l’œuvre d’Ohnet et un des thèmes fondamentaux de ses romans ; alors que dans les romans de Jules Verne, dont Les Cinq cent millions de la Bégum, « les relations amoureuses sont réduites à des échanges de regards.