چکیده:
Cet article a pour but de retracer le niveau d’influence des aspects littéraires et scéniques du théâtre de l’absurde (lancé par Beckett, Ionesco…) sur le style théâtral de Gholam Hossein Saedi, dramaturge et figure majeure du théâtre contemporain iranien qui a utilisé certains éléments essentiels du Nouveau Théâtre dans son mode d’expression. Nous allons montrer à travers cette recherche comment Saedi a reflété des notions de ce courant dramatique dans son oeuvre, Les Matraqueurs du Varazil en parliculier, en retrouvant les influences, directes ainsi qu’indirectes, de ce mouvement sur son théâtre. Par la mise en question des catégories dramaturgiques traditionnelles comme l’action, le personnage, l’espace, le temps, et en relayant le langage traditionnel par un langage soumis à une subversion radicale, donnant à voir des situations incohérentes voire déconcertantes, Saedi a constitué une mutation dans l’art dramatique iranien. Miroir des anxiétés de son temps, le théâtre de Saedi exprime une vision pessimiste de l’existence et reflète les angoisses d’une génération qui, après les tempêtes de la Seconde guerre mondiale, se trouve face aux déchirements de l’occupation – ou plutôt de la colonisation – et ne se reconnait aucun droit, pas même celui d’espérer. Cependant, refusant un discours idéologique et orienté comme dans le théâtre engagé (dans le sens sartrien), Saedi produit sur scène des images absurdes de la condition humaine et crée un théâtre où se lisent l’effroi suscité par le non-sens de l’existence et l’incohérence d’un monde vidé de son esprit humain, le monde des « sangliers ».
خلاصه ماشینی:
"Cet article est donc une tentative pour mettre en évidence la manière dont ce dramaturge iranien, fruit d’une génération révoltée, cherche à réaliser son désir de surprendre et de choquer le public dans son théâtre, inspiré du théâtre de l’absurde, en évacuant les catégories dramaturgiques traditionnelles comme l’action, le personnage, l’espace, le temps, relayant le langage traditionnel par un langage soumis à une subversion radicale, donnant à voir des situations incohérentes voire déconcertantes.
Semblable au Rhinocéros de Ionesco où les rhinocéros symbolisent la « massification » ; semblable aussi à l’œuvre de Beckett, En attendant Godot, où la nourriture devient symbole de la dépendance et du lien sacré du sauveur avec les hommes, dans les Matraqueurs de Varazil de Saedi tout est symbolique : dès la première page où l’auteur décrit Varazil, ce village imaginaire, qui est assailli par des sangliers, à la phrase mise en intrigue au début de la pièce, jusqu’aux paysans indécis et hésitants qui ne savent comment lutter contre le fléau et qui se tournent vers un certain « Monsieur », un étranger qui leur procure des chasseurs qui se métamorphosent finalement en sangliers.
(2006 : 162) Si la « singularité [de Maeterlinck], c’est qu’il relève d’une simple prise de conscience : la totale impuissance, la passivité de l’homme devant la fatalité [et qu’il] incombe au théâtre de confronter le spectateur à cet état de fait inhérent à la condition humaine, dans un drame qui n’évolue pas, mais stagne contrairement à la désignation du mot » (Ibid), ce drame de situation se montre alors chez Saedi par des arguments insignifiants, par une intrigue lacunaire et peu vraisemblable, l’expression d’une motivation des crises qui est incertaine."