چکیده:
Cette étude se situe dans la continuité de l’approche thématique, tout en essayant d’éclairer la question de la représentation de la nature chez Colette par un regard neuf sur sa poétique. Nous avons donc tenté de dégager les différents aspects de ce concept et les différents thèmes concernés qui dominent Sido, le texte de notre étude. Nous avons vu que ce texte se caractérise par une forte autorité exercée par la nature comme sa matière principale. Cette analyse essentiellement thématique de la nature est délibérément orientée selon une perspective qui vise à étudier ce qui se joue là du point de vue de la trajectoire de l’auteur. Colette nous semble avoir créé ce que l’on pourrait appeler le style de la sensualité. Le paysage, entendu comme «attitude créatrice proche de la rêverie», telle que la définit Gaston Bachelard, figure un prisme à travers lequel l’auteur tente de cerner le monde et de saisir sa propre identité. Enfin, en développant une poétique descriptive selon la logique de la dynamique de l’espace, nous avons vu si les caractéristiques atmosphériques sont-elles dotées d’un rôle de révélateur.
خلاصه ماشینی:
C’est pourquoi nous allons étudier tout d’abord les différents aspects de la nature dans Sido, pour montrer ensuite comment Colette associe ce concept à une figure maternelle, ce qui nous conduira enfin à interpréter le roman comme un culte de la création.
Dans les paysages de Colette s’investissent des significations et un imaginaire qui donnent tout son sens au récit; la description fait narration: l’espace y est essentiel.
Les deux éléments constitutifs du paysage sont aussi les points de voûte du récit colettien: le cadre, sans lequel il n’y aurait que nature, et l’organisation de l’espace avec l’eau, l’air, la terre et le feu qui sont à la base de l’imaginaire de Colette.
Cependant, c’est dans leurs associations que se révèle une prédilection pour les images de l’humide: la terre gorgée d’eau de son pays donne naissance à un isomorphisme de la pâte, le feu et l’eau à celui de l’éclosion et de la métamorphose, et c’est à l’émouvante humidité des fleurs qu’elle voue un véritable culte.
Nous pouvons remarquer que dans Sido la prose de Colette repose sur des images harmonieuses, puisqu’elles rassemblent les ambivalences des quatre éléments: l’humidité de la terre engendre une image de fertilité; c’est celle de «l’humus», riche en matière organique composée d'air, de terre et d'eau, sur un fond de coucher de soleil avec jeu de lumière, réalisant une synthèse matérielle à l’image poétique percutante.
Au terme de cette étude, il semble que la nature chez Colette se suffit à elle-même et sa représentation ne relève d’aucun Panthéisme qui s’impose comme l’un des fondements essentiels pour caractériser l’œuvre colettienne.