چکیده:
Pour des raisons d’ordres moral et culturel, l’art iranien, dans toutes ses manifestations, théâtrale ou romanesque, dans la poésie ou dans la peinture, s’est fait, tout au long de son histoire, un monde imaginaire particulier où l’amour sensuel trouverait rarement lieu d’expression, et cela à travers l’ambigüité et la suggestion. Cet amour fait en effet diluer, si ce n’est étouffer, sa force à travers le texte et met ainsi son lecteur en face d’une double interprétation. Ce dernier se met en pendule entre le ciel et la terre. Aussi, peut-on parler d’une «expression oblique de l’amour charnel» à l’oeuvre dans, par exemple, la littérature persane classique, laquelle donne une place primordiale à ce concept d’amour ainsi qu’à la description de l’être aimé dans un langage camouflé qui ne manque en rien à stimuler la sensualité du lecteur. Cette littérature est pour ainsi dire pleine de sensations charnelles qui, vu leurs manifestations indirectes, ont donné l’objet à de différentes interprétations chez les critiques. Les uns ont voulu voir comme platonique l’amour exprimé dans la poésie persane classique tandis que d’autres l’ont considéré comme parfaitement physique. Notre objectif, dans cet article, est d’examiner par une étude thématique et dans une approche socio-historique, les modalités de la présence du concept de l’amour dans la poésie classique iranienne, et cela en nous appuyant sur deux poètes phares de cette littérature, Hâfez et Saadî, tout en essayant de mettre en évidence les facteurs, historique, morale ou culturel qui caractérisent ce concept, et qui font que l’amour s’exprime d’une manière équivoque.
خلاصه ماشینی:
1018 Le concept de l’amour dans la littérature persane classique: entre sensualité physique et spiritualité mystique Hosseini، Rouhollah Maître-assistant à l’Université de Téhéran, Faculté des Etudes mondiales, Téhéran, Iran Reçu: 2017/03/30, Accepté: 2017/12/19 Résumé: Pour des raisons d’ordres moral et culturel, l’art iranien, dans toutes ses manifestations, théâtrale ou romanesque, dans la poésie ou dans la peinture, s’est fait, tout au long de son histoire, un monde imaginaire particulier où l’amour sensuel trouverait rarement lieu d’expression, et cela à travers l’ambigüité et la suggestion.
Notre objectif, dans cet article, est d’examiner par une étude thématiq ue et dans une approche socio-historique, les modalités de la présence du concept de l’amour dans la poésie classique iranienne, et cela en nous appuyant sur deux poètes phares de cette littérature, Hâfez et Saadî, tout en essayant de mettre en évidence les facteurs, historique, morale ou culturel qui caractérisent ce concept, et qui font que l’amour s’exprime d’une manière équivoque.
A propos des controverses Les controverses abondent cependant sur la nature de l’amour que décrit Hâfez dans son vers: la plupart des critiques et des interprètes de son œuvre considèrent cet amour comme purement mystique et loin donc des sentiments physiques qu’éprouverait un homme pour une femme, d’aucuns lui reconnaissent en revanche des caractères terrestres et le savent un amour plutôt humain et passionnel.
Et l’amour était Dieu Le terme d’Eshq (qu’on abandonne désormais pour le mot d’amour) et ses corrélats ne tardèrent pas à se manifester dans les textes mystiques du 6ème siècle de l’hégire et marquèrent toute la poésie classique persane qui vit le jour par la suite.