چکیده:
A se pencher sur l’histoire de la traduction, on s'aperçoit très vite qu’au cours des siècles, deux méthodes de traduction ont été distinguées : la fidélité à la lettre du texte original, que j’appellerai dorénavant ‘transcodage’, et la liberté par rapport à cette lettre.
Les tenants du transcodage se fondent sur une constatation concrète : ce que l’on voit des textes sur la page, ce sont des mots noir sur blanc; ils concluent que ce sont les mots du texte qu’il faut traduire. Quant à la liberté par rapport à la lettre du texte, elle a souvent été comprise comme autorisant toutes les licences; on connaît les ‘belles infidèles’, qui édulcoraient certains passages jugés choquants pour les moeurs de l’époque et qui pouvaient aller jusqu'à omettre des chapitres entiers du texte lorsque le traducteur estimait qu’ils ne présentaient pas d’intérêt. En fait, il s’agit là de quelques dérapages limités à certaines époques, la liberté par rapport à la lettre du texte se donnant en général pour but de restituer le sens du texte plutôt que ses mots
خلاصه ماشینی:
Le texte traduit, entre correspondances et équivalences Marianne LEDERER* Professeur émérite à l’Université Paris 3 Sorbonne Nouvelle (ESIT) A se pencher sur l’histoire de la traduction, on s'aperçoit très vite qu’au cours des siècles, deux méthodes de traduction ont été distinguées : la fidélité à la lettre du texte original, que j’appellerai dorénavant ‘transcodage’, et la liberté par rapport à cette lettre.
Sa théorisation repose sur la prise de conscience, (qu’ont d’ailleurs eue plus ou moins au même moment , au courant du XX siècle, bien des auteurs littéraires contemporains, entre autres Paul Valéry, Jean-Paul Sartre, Umberto Eco) que le sens n’est pas entièrement contenu dans les mots de l’original et que les mots d’un texte restent lettre morte si le lecteur n’y ajoute pas de son côté sa propre interprétation, fondée sur sa connaissance du monde, de l’auteur, de la situation de production, etc.
Quant aux équivalences, elles sont des créations discursives qui ne portent pas sur des mots mais sur des segments de textes et dont la caractéristique est de préserver une identité de sens entre original et traduction, quelles que soient les divergences de structures grammaticales ou de choix lexicaux.
Quelle que soit le jugement qu'on porte sur son résultat, on voit bien que dans les deux cas, la phrase est rendue par une équivalence qui n'a plus grand chose à voir avec les mots mêmes du texte Skidding tires will not steer, mais qui découle directement de l'interprétation donnée à ces mots en contexte par le traducteur, en conjonction avec les connaissances pertinentes du monde dont il dispose.