چکیده:
The notion of time is double in Jean Genet’s theater: the still time of
unreality, that of play and illusion opposes the real time in a tentative of
suspense. In fact, the time of the unreal is resumed by Genet in the dramatic
present which puts forth theatrical illusion. All allusions to the past and
future are threfore rapidly absorbed by this overwhelming present which acquires
the value of an absolute time function. As this present reinforces the irreality
lying beneath the plays, the characters live in it given that it, enables them
to expand their dreams and illusions. But due to its confusion with the past and
future, this present asserts itself as the measure of non-temporality as it is
so stretched out that it is identified with an eternity where past, present and
future are not distinguishable. The linear time is therefore suspended by this
temporal osmosis making Genet’s theater that of surpassed time, that of the void
of time.
خلاصه ماشینی:
"Non seulement le temps de la pièce est en rupture avec le temps réel mais aussi les éléments naturels désignant le cours de ce temps sont plutôt au service d’une désignation de valeurs: dès qu’il s’agit de la mise en scène des gens de bien (les colons, les femmes du village), la présence d’un soleil vif est indiqué mais dès que la famille des orties est en scène, la lumière est faible: le premier tableau se passe dans le clair-obscur de l’aube; au deuxième tableau il n’existe aucune indication de lumière; le troisième tableau qui se déroule à l’intérieur de la maison de Saïd, commence dans l’obscurité et finalement, le cinquième tableau, scène de la prison, se termine dans la nuit.
La représentation théâtrale rend bien compte de l’appréhension du temps chez l’écrivain qui n’est pas sans ressemblances avec celle de Claudel: “[…] l’actualité où il baigne s’élargit comme à ses yeux une onde circulaire qui embrasse un espace temporel toujours croissant; jusqu’à ce qu’à la fin, dans les limites déterminées de cette pensée, tout le réel soit embrassé dans un présent égal à la totalité des temps […]”.
(Dichy 1976: 130-131) Et Georges Poulet définit ainsi cette osmose temporelle qui permet d’aboutir à l’absence de temps linéaire: “[…]Mais à la limite, à l’extrême de ce mouvement par lequel je m’affranchis du passé, du futur, pour les mieux concevoir, il n’y a plus de passé, plus de futur, plus rien que l’actualité même de mon intelligence s’entourant de vide […]”."