خلاصة:
Cet article se penche sur les difficultés des traducteurs à rendre
le terme « mal », notamment quand il apparaît dans quelques titres
importants comme les Fleurs du Mal de Baudelaire. La polysémie
de ce mot, la divergence d’interprétation aussi bien que la
difficulté à trouver l’équivalent exact ou adéquat dans la langue
cible, en l’occurrence, le persan, expliquent sans doute les choix
différents, voire parfois fort éloignés l’un des autres des
traducteurs qui se sont attelés à cette tâche. Nous verrons donc que
la traduction de ce mot ne va pas tellement de soi et que les
traducteurs optent pour des solutions différentes qui ne sont pas
toutes, on le convient, pertinentes. Le traducteur littéraire est un
grand lecteur qui ne peut pas ignorer la critique littéraire et les
analyses profondes dont font l’objet l’oeuvre qu’il traduit. Le mal
baudelairien est en grande partie lié à la mélancolie et le traducteur
ne peut en faire l’économie. On s’apercevra que dans le cas des
Fleurs du mal, l’absence d’une lecture moderne et plurielle du
recueil poétique baudelairien ainsi que l’incurie des traducteurs,
font que ces derniers passent à côté de l’une des significations
essentielles du titre de ce recueil, signification reconnue et
soulignée par la nouvelle critique littéraire, et même suggérée par
le poète lui-même.
ملخص الجهاز:
La polysémie de ce mot, la divergence d’interprétation aussi bien que la difficulté à trouver l’équivalent exact ou adéquat dans la langue cible, en l’occurrence, le persan, expliquent sans doute les choix différents, voire parfois fort éloignés l’un des autres des traducteurs qui se sont attelés à cette tâche.
Quand on regarde les trois traductions en anglais de La Chanson du Mal-Aimé, The Song of the Ill-Beloved (Anthony Hartley, 1974), Song of the Poorly Loved (William Meredith 1964, et Donald Revell, 1995 ), on se rend compte qu'il s'agit là plutôt d'une certaine littéralité dans la traduction du titre du poème d'Apollinaire.
Le « Mal » est ici traduit comme « Maladie », et cette acception caractérisant les poètes et les héros romantiques et soulignée par la critique littéraire, ne fait aucun problème chez les traducteurs qui l’acceptent presque d’un commun accord, alors que ce même sens du mot Mal comme Maladie, proposé par les critiques de l’Ecole de Conscience pour le Mal baudelairien est presque absent des traductions persanes des Fleurs du Mal. 4.
1. Traductions en persan Une bonne partie des traducteurs iraniens a rendu le terme « mal » dans le sens de la traduction qu’ont cherché à donner la grande majorité des traducteurs du monde, comme on voit d’ailleurs, c’est l’une des significations importantes de ce mot dans les dictionnaires : (ici Le Grand Robert) : « LE MAL, DU MAL : ce qui est contraire à la loi morale, à la vertu, au bien.