Abstract:
À la recherche du temps perdu, chef-d'oeuvre de Marcel Proust et analyse littéraire et sociologique de la France au début du siècle précédent, est bâti par des mots spécifiques qui reflètent la culture française de son temps. La traduction de ces mots exige l'application de certaines stratégies.
Cette étude s’est concentrée sur la traduction de quelques noms propres des personnages fictifs et réels, les médias, les nourritures et les toponymes avec des connotations spéciales dans La recherche. Nous avons étudié la traduction de Sahabi pour mettre en relief ses stratégies choisies : la stratégie de la transcription phonétique préserve l’étrangeté et la couleur locale du texte original ; alors que l’explication, l’adaptation et la généralisation se concentrent sur la compréhension du public iranien.
Nous avons enfin analysé les conséquences de ces stratégies choisies. Les exemples montrent que la transcription phonétique transmet bien le sens culturel des noms dans la mesure où elle est accomplie par des explications supplémentaires du traducteur dans les notes ou celles de l'auteur dans le contexte proche des mots. Au contraire, la généralisation et l’adaptation du texte traduit neutralisent la couleur locale et l’implantation dans la culture française serait donc moins forte.
Machine summary:
"Le trait caractéristique de ses premières traductions est la persanisation qui s’effectuait par ces différentes stratégies : la suppression des pages ou des chapitres que le traducteur trouvait inutiles pour le lecteur inexpérimenté, la disposition symétrique des éléments homophones, l’explication des expressions et des mots empruntés qui s’agissent des vocables inusités en persan et des noms propres étrangers et enfin la commutation des unités de mesure et des unités monétaires par leur équivalent persan (Chahrtache et Zatalyan, 2014, 6).
Les exemples de cet article montrent qu'il choisit : la transcription phonétique qui est utilisée spécialement pour les noms propres des personnages sans les traduire en persan ; l’explication, comme la stratégie de Tâher Mirza, dans le cas où le nom culturel manque l’équivalent persan, il essaye d'expliquer ce que signifie le terme en question ; la généralisation et l’adaptation par lesquelles le traducteur remplace un mot culturel par un autre de la langue persane.
Le traducteur n’ajoute pas de précision ou de notes à la fin de son travail et préserve l’étrangeté des signifiants et les cite sans explication : اما گرچه خوب میدانستم در اتاقهایی نبودم که بیخبری لحظه بیداری برای یک آن اگر نه تصویر روشن آنها را به من نمایانده ، دستکم امکان حضورشان را به من باورانده بود، با این همه حافظه ام برانگیخته شده بود؛ معمولا، بر آن نمیشدم دوباره زود به خواب بروم ؛ بیشتر شب را به یادآوری زنگی گذشته مان در کومبره در خانه عمه بزرگم ، در بلبک ، پاریس ، دونسیر، ونیز و جاهای دیگر میگذراندم ، و همچنین جاها و آدمهایی که در آنجاها شناخته بودم ، آنچه از آنان دیده و آنچه درباره شان شنیده بودم (سحابی، ١٣٧٦، جلد ١، ٧١)."