Abstract:
Joseph Schacht holds that Islamic law was formed to a large extent
from non-Islamic material, ie it was essentially based on custom (ʿurf, ʿāda). The
object of this study is to review this thesis by referring to the formation of the
Maliki law in Muslim West since the majority of studies on this source of law particularly
concern Ḥanafism. We deal first with the importance of ʿurf in the Maliki
law and the attitude of jurists with respect to this source. In a second step, we
study the ways how ʿurf was integrated in this law, and the misconceptions that
can result from this integration.
Machine summary:
1515/islam-2016-0003 Downloaded from De Gruyter Online at 09/24/2016 04:32:53PM via Freie Universität Berlin L’importance du ʿiSf dans le droit malikite D’après les sources juridiques malikites, ʿurf et ʿāda ont généralement la même signification puisque certains juristes emploient parfois indifféremment les deux termes dans une même fatwā.
1515/islam-2016-0003 Downloaded from De Gruyter Online at 09/24/2016 04:32:53PM via Freie Universität Berlin lité) par un verset coranique;⁷ il a changé d’avis dans une fatwā lorsqu’on lui a parlé d’une sunna (tradition courante) stipulant que le mari donne la dot et se charge aussi des frais du mariage.
520/1126) répond aux juristes de Tanger à propos de leur controverse sur la légalité de la livraison de fatwās par le juriste imitateur, il classe les muftīs (légistes) en trois catégories dont la plus apte à cette compétence est celle qui peut rattacher les doctrines de détail à leurs sources de droit (qiyās al-furūʿ ʿalā al-uṣūl).
Mais si l’on jette un coup d’œil sur un certain nombre de ses consultations juridiques, on remarque qu’il se sert du ʿurf, par exemple dans la question qui porte sur la répartition des biens de la maison entre l’homme et son épouse en cas de divorce ou autre.
1515/islam-2016-0003 Downloaded from De Gruyter Online at 09/24/2016 04:32:53PM via Freie Universität Berlin le reconnaît comme source de droit à part entière,³⁰ bien que cette opération ne fasse pas l’unanimité parmi les juristes.
³³ 30 Ainsi peut-on constater que l’assimilation du ʿurf par al-Wazzānī à une source de droit ne peut pas être considérée comme une exception dans l’école malikite (Coulson, N.