Abstract:
L’objectif du présent article est d’étudier le caractère pluriel de
l’interprétation d’un passage de Terre des hommes de Saint-Exupéry,
célèbre sous la formule « Mozart assassiné ». Dans ce travail de
recherche, nous avons évoqué plusieurs interprétations existantes de ce
texte. Ce caractère pluriel se manifeste dans l’interprétation de ce texte et
de sa phrase finale qui est une sentence de vérité générale, placée en
retrait du texte. A ce propos, nous évoquerons brièvement certaines théories
de la lecture et de l’herméneutique comme celles de Roland Barthes et de
Hans Robert Jauss. Les interprétations et les lectures faites du texte sont
censées de faire comprendre la pensée de Saint-Exupéry. Nous verrons
comment plusieurs lectures chez les anciens et nouveaux lecteurscritiques
ont été abouti à de différentes interprétations. Nous poursuivrons
notre recherche dans une perspective diachronique
Machine summary:
"Anet voit dans cette partie de Terre des hommes de Saint-Exupéry une « belle méditation humaniste de l’auteur qui s’interroge sur les conséquences de la misère» (Anet, 1946, 143).
Galembert reçoit de ce passage cette idée selon laquelle chaque homme est peut-être « un future Mozart qui n’est encore que glaise informe » (Ibid.
Pour ce bel enfant misérable dans Terre des hommes, c’est-à-dire « Mozart assassiné », la vie est une « promesse ».
Le Petit Prince doit rentrer à sa planète où il y a pour lui des choses très importantes ignorées par les hommes comme sa rose coquette et un mouton qui menace la vie de la rose.
(Devaux, 1965, 71-72) Selon Borgel, Saint-Exupéry cherche à dire à la fin de Terre des hommes que la vie de l’homme se prolonge au-delà de son dérèglement organique grâce aux œuvres d’art et à la pensée qui témoignent de la réalité de l’esprit.
C’est la maîtrise de Saint-Exupéry dans la narration qui amène à une profonde lecture chez les lecteurs- critiques: son sens didactique, argumentatif et caractéristique de l’essai avec un mélange de narration, de description et de commentaire.
Quoi qu’il en soit, l’important, c’est que, le texte final de Terre des hommes sa une attirance à part chez le lecteur-interprète qui y regarde en tant que conclusion condensant l’essence de la pensée de Saint-Exupéry."